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Passage du désir

Victime du fameux tryptique imparable « routine, manque de dialogue et panne d'imagination » et donc du non développement durable du couple, Patrick Pruvot, le fondateur de Passage du Désir doit, en 2006 se reloger suite à une séparation...et ne trouve dans l'urgence qu'un appartement rue Saint Denis, au-dessus du fameux « Pussy Club »(sic), échoppe très représentative de la rue à l'époque : rideau rouge à l'entrée, « animatrices » en mode recrutement, bric à brac érotico-porno pas chic à l'intérieur.

Publicitaire de métier et plutôt aventureux dans son comportement, il finit par sympathiser avec les commerçants du quartier (au demeurant extrêmement sympathiques et campant souvent des personnages très touchants et singuliers), passe à travers les fameux rideaux rouges et découvre un monde absolument improbable pour un marketeur de formation : un monde où le commerce de l'érotisme au sens noble (des articles pour s'épanouir à 2 et enrichir sa vie intime : petits canards, huiles de massages et cosmétiques intimes, jeux coquins...) cotoie la pornographie la plus crue (revues et DVD qui feraient passer Jacquie et Michel pour des esthètes de la nouvelle vague du cinéma français...). Le constat est sans appel : d'un point de vue marketing, les magasins coquins ancien style ressemblent à des boutiques vendant, en caricaturant à peine, des balançoires et des cercueils dans un lieu unique. 

De l'idée de réhabilitation du concept de boutique érotique (au sens noble du terme donc)

Du constat que les boutiques à l'ancienne ne touchaient de toute évidence pas la cible qu'ils visaient en théorie est née l'idée d'un concept de boutique qui scinderait complètement l'érotisme de la pornographie et qui - dans l'idéal le plus fou - s'implanteraient entre Zara, Marionnaud et Hippopotamus ou dans des centres commerciaux les plus fréquentés.

Après tout, le bien être en couple est une aspiration tout aussi commune essentielle et répandue que vouloir bien manger, bien s'habiller, soigner son paraître... Voire même si on pousse le raisonnement, les dépenses pour bien se « looker », inviter quelqu'un au restaurant, sentir bon... ont souvent comme vocation de : plaire aux autres et/ou entretenir l'attirance au sein d'un couple. L'aspiration à trouver l'être aimé, que ça se passe bien et que ça dure dans la complicité et la bonne humeur est tellement une aspiration commune qu'on en arriverait presque à se demander pourquoi il y a tant de restaurants, parfumeries et boutiques de vêtements et si peu de boutiques « érotiques » (au sens noble du terme toujours).

Premier constat : une boutique érotique ne pourrait pas s'appeler boutique érotique sinon elle serait amalgamée à un commerce graveleux et donc pas grand public et mixte. Il a donc fallu trouver un nouveau nom « générique »le LOVE STORE* (on y parle avant tout d'amour LOVE et non de SEX, c'est ouvert et conceptuel, donc pas un SHOP mais un STORE).

Du déclic pour, enfin, ouvrir le premier Lovestore du monde !

Flashback sur 2006, Patrick Pruvot, habitant rue Saint Denis au-dessus du fameux, le "Pussy Club", a l'intuition du concept de Lovestore mais n'a pas envie de quitter son confort (relatif) de salarié d'une grande agence de publicité (métier à relative bonne réputation sociale, entourage professionnel supposé recommandable, voyages shooting photos à saint Barthelemy avec des mannequins internationaux...)

Nouveau coup du sort après la rue Saint Denis : il déménage dans un passage privé du 10ème arrondissement, le Passage du Désir. Lors de la crèmallière de son nouvel appartement, tous ses amis et particulièrement amies s'émerveillent devant la poésie du nom de sa rue (qui heureusement n'était pas une impasse, "impasse du désir" eut nettement moins bien sonné...)